Achérus - le soir de la fondation
[Event réellement intervenu en jeu pour marquer le début de l'Ordre d'Acherus. ]
" Prince Arthas Menethil!
Vois tes anciens serviteurs, rassemblés ici depuis qu'ils ont passés par le feu et les peines la Liberté! Dans ta folie, tu les asservis, broyés, jetés dans les plus terrifiants charniers du Norfendre, sacrifiés sur les Terres Consacrées !
Prince Arthas Menethil!
Vois tes anciens serviteurs, rassemblés ici pour que les Héros et les simples gens d'Azeroth n'oublient jamais !
Entend notre voix, par delà l'Ether et les Limbes ! Sache que toi non plus ne seras pas oublié ! Le Roi-Liche n'était pas Arthas Menethil !
Nous apporterons toujours avec nous, où que nous apportions la Paix d'Achérus, un fragment de ta peine !
Prince Arthas Menethil!
Sois le témoin de notre rédemption ! Car avant de te rejoindre dans les Limbes à notre tour, nous jurons de mériter le Pardon de ce Monde !
Nous nous plaçons désormais sous ton regard ! Non pas celui du Roi-Liche, mais sous celui du premier d'entre nous à tomber sous son pouvoir !
Entend notre voix et accompagne-nous sur le long chemin qu'il nous reste à arpenter ! "
Le discours prononcé à Dalaran par les plus méritants d'entre eux résonnait toujours à ses oreilles tandis qu'elle arpentait les sombres couloirs de la citadelle d'Achérus, tandis que ses pas se mêlaient à ceux des autres, à tous ceux qui avaient, comme elle, répondus à l'appel. Et ils étaient nombreux... Devant elle, à quelques mètres, Jàck Campillo et le chevalier Unthoïz Pourpreglace. Toujours derrière... Protéger, surveiller, rester dans l'ombre. C'était son choix.
Dans le creux de sa main fermée, elle sentait le métal froid du bijou qui ne réchauffait pas à son contact glacé. Une chevalière. Elle ne savait rien de sa provenance, de son histoire. Elle savait juste, par instinct, que cet objet aurait une signification ce soir
" Le corbeau lui avait amené le message, à peine une ébauche d'explications, juste de quoi aiguiser sa curiosité. Il devait y avoir une suite, mais elle ne vint jamais. Juste le corbeau, à nouveau, seul, et sa réponse qui ne serait jamais lue. Elle le suivi; il la mena à son maître. Mais celui-ci ne pourrait jamais lui en dire plus. Le réprouvé était mort, définitivement. Seule cette chevalière attira son attention, ce bijou qu'elle retira de la main du cadavre. "
Il y avait là tant de races et de peuples qu'on aurait pu parler d'un condensé d'Azeroth. Leurs motivations étaient aussi diverses que leurs allures. Curiosité, intérêt, ambition... Mais un point commun les avaient attirés ici: leur survie, à eux tous. Et c'était bien ce qu'il l'avait incitée, elle, à accepter le mystérieux héritage.
Le maître de l'Ordre parla, tentant de couvrir les discussions et les remarques que la foule indisciplinée des chevaliers ne cessait d'émettre. Ils voulaient savoir, tout, tout de suite. Ils avaient leurs idées, leurs points de vue, et ne voulaient pas d'un ordre imposé. Mais le choix ne leur appartenait pas.
De temps à autre, elle levait la main et jetait un regard toujours curieux sur la chevalière. Ancienne, frappée d'armoiries humaines qui devaient avoir connu des jours meilleurs, elle miroitait sous la lueur de la lune. Pourquoi moi?
La voix rauque du maître de l'Ordre, le réprouvé, la fît sortir de sa rêverie
" ... faut d'abord vous présenter les fondateurs de l'Ordre. Qui parmi la faction de l'Alliance, revendiquera cette place ? "
Elle serra le poing, relevant la tête, et vît Jàck s'avancer. C'était tellement attendu... Une dernière hésitation. Ce moment où le monde devient flou, où le temps se suspend, où plus rien n'existe. Et puis cet instant où la réalité reprend sa place, où elle ouvre le poing devant le réprouvé, révélant au non-mort la chevalière lovée dans la paume de sa main
Fondateur. C'était le signe attendu. C'était le désir de l'énigmatique cadavre, dont les restes pourrissaient désormais sous un cairn de pierre, quelque part dans les terres gelées. Pourquoi elle?
